Les Vert'libéraux considèrent la Suisse comme un pays d'opportunités. Nous nous engageons pour que la Suisse héberge une société moderne et libérale. Cet objectif pourra être atteint si les individus ont la possibilité de s'impliquer et de développer leur potentiel.

Le modèle de réussite de la Suisse repose sur la cohésion, la résilience et la capacité d'innovation de sa population. La politique doit prendre soin de ce modèle de réussite et poser les bons jalons pour l'avenir. Nous, Vert'libéraux, nous engageons pour que la liberté individuelle et la responsabilité personnelle aient une grande importance. L'État ne peut pas dicter à la population la manière dont elle doit vivre, et doit se comporter de manière neutre vis-à-vis des différents modèles de vie. Il doit en parallèle veiller à des conditions de départ équitables et à une compensation sociale axée sur les besoins. C'est pourquoi nous rejetons la politique de redistribution indifférenciée de la gauche, tout comme les économies insignifiantes de la droite. Les discriminations de toutes sortes n'ont pas leur place dans notre société et l'égalité des chances et des genres doit être garantie.

1. Plus d'égalité des chances

L'épanouissement de la classe moyenne tout comme la protection des plus faibles doivent être promus, et les personnes fortunées doivent être incitées à y participer. Le filet social doit être axé sur l'individu. En investissant dans l'égalité des chances et en promouvant la (ré)intégration, on permet d'exploiter le potentiel de tout un chacun et on favorise la cohésion sociale. C'est pourquoi nous rejetons la politique de redistribution indifférenciée de la gauche, tout comme les économies insignifiantes de la droite. En outre, la politique sociale n'est durable que si elle garantit nos actions sociales pour les générations futures. Si les circonstances économiques ou sociales changent, des réformes doivent être mises en œuvre.

 

2. Un système éducatif fort

La formation et la recherche jouent un rôle clé dans notre société et notre économie pour garantir l’équité et notre capacité d'innovation. Une école obligatoire forte et notre système de formation dual en sont les éléments centraux. Nous nous engageons pour l'apprentissage d'une deuxième langue nationale en premier lieu afin de renforcer la cohésion entre les différentes régions du pays. Nous nous engageons aussi pour une Suisse compétitive en matière d'enseignement supérieur et de recherche. La coopération internationale est pour cela essentielle, en particulier avec l'Europe.

 

3. Équilibre entre générations

La Suisse est confrontée à des défis majeurs en raison de son évolution démographique. Au cours des dix prochaines années, les baby-boomers partiront à la retraite et feront place à trente classes d'âge au taux de natalité extrêmement faible. Il y aura donc un manque de personnes tant sur le marché du travail que dans le système de milice. Parallèlement, notre société vieillissante a un besoin croissant de prestations de l'État et de la société. Il faut donc non seulement trouver un équilibre social, mais aussi un équilibre entre générations afin de préserver la cohésion de la société.

 

4. Prévoyance vieillesse durable

Nous pouvons nous réjouir de vivre de plus en plus longtemps. Cette augmentation de l’espérance de vie conduit nécessairement à une réforme de la prévoyance vieillesse. Vouloir travailler plus longtemps doit être possible, mais les individus qui ne le peuvent pas en raison de problèmes de santé doivent être protégés au moment de l’âge de la retraite. Les charges et prestations doivent être réparties de manière équilibrée entre les générations. Il faut pour cela moderniser le deuxième pilier pour les bas revenus, les personnes travaillant à temps partiel et celles dont le revenu varie fortement au cours de leur vie active. Cela concerne en particulier les femmes.

 

5. Lutter contre les pénuries de main-d'œuvre

L'économie souffre d'une importante pénurie de main-d'œuvre qualifiée. Des services hospitaliers à la restauration en passant par les bureaux d'ingénieurs, le personnel manque partout. Cette situation est dommageable pour le potentiel de création de valeur et d'innovation de la Suisse. La solution à ce manque de personnel réside dans un ensemble de mesures : imposition individuelle, places de crèche abordables et congé parental paritaire qui permettra aux parents d'augmenter leur temps de travail. Grâce à une meilleure (ré)orientation de la main-d'œuvre, nous pouvons renforcer notre potentiel de main-d'œuvre indigène. Le maintien de la libre circulation des personnes avec l'UE et des contingents suffisamment importants pour les personnes provenant de pays tiers sont également centraux.

 

6. Pour l'imposition individuelle

La pénurie de main-d'œuvre qualifiée freine notre économie. Pourtant, de nombreuses personnes bien formées travaillent moins qu'elles ne le voudraient. En effet, une charge fiscale élevée pèse sur le second revenu des couples mariés et en engloutit une grande partie. Nous voulons supprimer cette mauvaise incitation grâce à l'imposition individuelle. Bien conçu, ce système permettra d'inciter la personne apportant le second revenu du ménage à gagner sa vie et d'accroître la participation des femmes au marché du travail, et ainsi de contribuer à la prospérité de la Suisse.

 

7. Enfin un congé parental

L’image de la mère restant à la maison et du père allant travailler n'est pas adaptée à notre époque. La réglementation actuelle prévoit toutefois que ce sont les mères qui doivent interrompre leur carrière professionnelle à la naissance d’un enfant. Notre économie perd une main-d'œuvre précieuse et ceci représente l'une des principales causes de la discrimination des femmes dans la vie professionnelle. Au lieu des congés maternité et paternité, nous voulons un congé parental paritaire pour les deux parents, pour autant qu'ils exercent une activité professionnelle.

 

8. Places en crèche abordables

L'accueil extrafamilial des enfants (crèche, maman de jour, etc.) représente un moyen efficace d’améliorer la conciliation entre vie familiale et vie professionnelle. Elle permet également de lutter de manière directe contre la pénurie de main-d'œuvre, car les parents ont ainsi la possibilité d'augmenter leur temps de travail, ce qui améliore par conséquent l'égalité des genres. Nous nous engageons donc pour une offre abordable et suffisante de structures d'accueil dans toute la Suisse.

 

9. Amélioration du système de soins

Notre système de santé doit garantir la prise en charge de toute la population et encourager la responsabilité individuelle et la prévention. Les mauvaises incitations doivent être éliminées en élaborant un financement uniforme des prestations hospitalières et ambulatoires et en passant à des modèles d'indemnisation qui récompensent la qualité plutôt que la quantité. Une planification et une coordination supracantonales avec un maximum de six régions de santé doivent être mises en place. Afin d’améliorer la coordination et la qualité des soins et afin d’éliminer un excès de soins préjudiciable, une priorité maximale doit être donnée au dossier électronique du patient.

 

10. Des procédures de naturalisation équitables

A ce jour, un quart de la population ne peut pas participer aux décisions par voie de scrutin. Le principe libéral originel, selon lequel les personnes soumises aux règles de l'État doivent aussi avoir la possibilité de les influencer et de participer aux décisions, est ainsi remis en question. Les procédures de naturalisation doivent être dépoussiérées et modernisées. Nous voulons adapter ces procédures à notre époque de manière équitable, en prenant en compte de notre mode de vie mobile et en en facilitant l’accès pour les personnes qui ont grandi en Suisse.