Aujourd'hui s'est clôturée la 51ème législature du Parlement fédéral. Il est temps pour une rétrospective sur les hauts et les bas d'une législature mouvementée que le chancelier fédéral Walter Thurnherr a décrite comme étant « la pire depuis la Seconde Guerre mondiale ». Vous en connaissez déjà les mots-clés : la pandémie du Coronavirus, la guerre en Ukraine, la débâcle de Crédit Suisse et la crise climatique qui n'est toujours pas résolue.
En ce qui concerne la politique climatique, il y a eu autant de hauts que de bas : à la suite de la frustration provoquée par la défaite aux urnes de la loi CO2, nous avons pu fêter une victoire claire avec l’acceptation de la loi climat. Avec la loi fédérale sur l’approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables, plus connue sous le nom d’acte modificateur unique, le Parlement, fortement influencé par nous, Vert’libéraux, a posé un jalon important sur le chemin d’un approvisionnement sûr avec des énergies renouvelables. Une proposition de loi concernant l’introduction de l’économie circulaire est en bonne voie. Il est cependant frustrant que nous n’ayons pas pu procéder à de réelles améliorations en ce qui concerne la protection de la biodiversité. Il en est de même pour la politique agricole, où les partis bourgeois ont bloqué quelconque progrès et ont ignoré le fait qu’aucun objectif environnemental n’ait été atteint. Heureusement, il y a toujours plus d’agriculteur·trices qui défendent une agriculture écologique et compétitive.
Un temps fort absolu de la dernière législation : le mariage pour tous, que nous avons introduit au Parlement, a vu le jour. Un autre succès dans la politique sociétale fut la réforme du droit pénal en matière sexuelle qui a éliminé des idées reçues dépassées et renforcé l’autodétermination sexuelle. Nous avons pu mettre en place d’autres projets cruciaux pour une société moderne mais il nous faut encore les mener à terme durant la prochaine législature : l’introduction de l’imposition individuelle, la promotion de places de crèche abordables ainsi que la réforme de la prévoyance professionnelle, qui apportera des améliorations pour les travailleurs à temps partiel et les personnes à faible revenu. Le passage étriqué de la réforme AVS a montré qu’il est possible de surmonter les blocages de réforme, mais que cela ne sera possible qu’à travers notre engagement le plus total.
En termes de politique économique, l’obstruction à la politique européenne demeure le plus grand chantier. Le Conseil fédéral, dont le leadership laisse à désirer, se contente de gérer l’impasse, alors que les accords bilatéraux se désagrègent. A côté de cela, les succès de la politique économique, comme l'accord de libre-échange avec l'Indonésie ou la mise en œuvre de l'imposition minimum des entreprises de l'OCDE, font pâle figure. L’état de la numérisation, qui ne progresse que très lentement dans l'administration, représente une tragédie. La politique de santé reste également un chantier en construction, où est menée une politique de sparadrap plutôt que d’endiguer la hausse des coûts à la source. Nous, Vert’libéraux, nous engageons donc pour une réforme du système de santé ainsi que pour une réduction des primes adaptée aux nécessités de chacun·e.
Le groupe parlementaire est plus motivé que jamais pour défendre les thèmes qui nous sont proches du cœur. Nous savons que la prochaine législature amènera de nouveaux défis et de nouvelles opportunités et nous somme prêt·es à les relever avec un engagement de tous les instants.
Travail du Parlement
Vous trouverez sur cette page nos votes et interventions parlementaires ainsi qu'une rétrospective de la législature passée.
Rétrospective de la législature 2019-2023
Nos conseillers nationaux font le point sur la législature 2019-2023
Nous avons demandé à nos conseillères et conseillers nationaux de jeter un regard sur la législature écoulée. Quel a été leur moment fort ? Quelles ont été leurs plus grandes déceptions ? Ou encore quels sont les projets qu'ils considèrent comme inachevés et qu'ils souhaitent faire avancer au cours de la prochaine législature ?