Chronologie
En juin 2021, le Conseil fédéral a approuvé un message concernant la révision de la loi sur l'approvisionnement en électricité (LApEL / LEne). Cette révision avait pour objectif de baser l'approvisionnement électrique suisse sur des sources d'énergies renouvelables, marquant ainsi un pas significatif vers la réalisation de la stratégie énergétique 2050 du pays. Le 29 septembre 2023, le Parlement a adopté la loi fédérale relative à un approvisionnement en électricité sûr reposant sur des énergies renouvelables (plus connue sous le nom d'acte modificateur unique ou loi sur l'électricité) par une large majorité – à l'unanimité en ce qui concerne le Conseil des États. La Fondation Franz Weber, accompagnée d'autres organisations, a lancé un référendum contre cette loi, la déposant le 18 janvier 2024 avec 63’277 signatures valides. Le 23 mars 2024, les délégué·e·s de l'UDC ont décidé de rejeter la loi sur l'électricité, malgré le soutien que lui avait apportée une grande majorité de son groupe parlementaire. Ce développement important justifie une mobilisation exceptionnelle en faveur du oui à la loi sur l'électricité, étant donné que les opposants de droite et de gauche pourraient se cumuler.
Une opportunité énorme pour l'approvisionnement énergétique suisse
La loi sur l'électricité accélère le développement des énergies renouvelables tout en renforçant la sécurité d'approvisionnement. Avec cette loi, nous disposons d'objectifs concrets et ambitieux concernant le développement des énergies renouvelables (+ 35 TWh d'ici 2030 et + 45 TWh d'ici 2050). L'énergie hydraulique, épine dorsale de l'approvisionnement en énergie, devrait augmenter sa production à 37,9 TWh en 2035 et à 39,2 TWh en 2050. L'efficience énergétique est également améliorée de façon significative.
La loi prolonge les instruments de soutien existants et bonifient leur efficacité. Pour la branche et les privés, les incitations à investir dans les énergies renouvelables nationales sont fortement augmentées.
De plus, la sécurité d'approvisionnement est renforcée, particulièrement en hiver et au travers de nouveaux projets hydrauliques. Ainsi, les 15 projets de la table ronde ainsi que celui de Chlus bénéficient d'une priorité d'importance nationale et permettront l'augmentation urgemment nécessaire de la production électrique en hiver. La loi simplifie également les procédures d'autorisation pour les installations solaires et éoliennes, tout en garantissant la protection des biotopes d'importance nationale.
La création de communautés d'électricité locales (CEL ou solutions d'électricité de quartier), grâce auxquelles les locataires pourront s'approvisionner en électricité bon marché, locale et renouvelable, devient possible. L'instrument des CEL permettra l'utilisation de l'énergie solaire afin qu'elle puisse arriver directement dans les maisons, les pompes à chaleur et les véhicules électriques du quartier. De plus, les conditions d'un stockage décentralisé de l'énergie à court- et long-terme sont grandement améliorées. Ainsi, nous pouvons soulager les réseaux de stockages existants et réduire les investissements dans le développement de ces derniers.
La réforme permet la tant attendue numérisation du réseau. Elle établit un cadre réglementaire pour l'échange de données énergétiques et la protection de ces dernières, ainsi que pour l'infrastructure nationale des données énergétiques.
Enfin, la loi contient pour la première fois des directives d'efficacité pour le secteur afin d'optimiser la consommation d'électricité. L'énergie non-consommée demeure la plus écologique.
Sommaire
La loi sur l'électricité représente un pas important vers la mise en œuvre de la stratégie énergétique des Vert'libéraux (c.f. stratégie des 4 pillers). L'efficience est améliorée grâce aux bonnes incitations, un développement massif des énergies renouvelables est rendu possible, ainsi qu'un renforcement du stockage d'énergie. Ainsi, la résilience du système énergétique et le pouvoir de négociation de la Suisse pour un accord énergétique avec l'Europe sont améliorés