Mardi, 11 avril 2023

Les revendications des Vert’libéraux suite à la crise du Crédit Suisse

Les Vert'libéraux exigent que toute la lumière soit faite sur les événements qui ont menés à la chute du Crédit Suisse. Les responsables doivent être tenus de rendre des comptes. Un renforcement des autorités de surveillance et une adaptation des lois sont nécessaires afin d’éviter de telles crises à l’avenir.

“Nous ne pouvons pas passer à l'ordre du jour après la débâcle du Crédit Suisse. Il faut procéder à un examen minutieux des conditions qui ont conduit à la chute du CS. Nous devons en tirer les bonnes leçons pour la législation et renforcer les autorités de surveillance. Il ne doit plus y avoir de sauvetage de banques par le droit d'urgence", souligne le président de parti Jürg Grossen.  

 

Pour une culture de la durabilité, y compris dans l'économie  

La combinaison entre la durabilité économique, écologique et sociale diminue les risques, renforce la confiance et augmente la liberté d'action des générations futures. Il est à la fois honteux et inquiétant de constater que l'on n'ait pas réussi à exiger efficacement qu'une culture d'entreprise durable ne soit pas seulement correcte en surface, mais qu'elle soit incorporée au sein de l’entreprise de manière conséquente et durable, garantissant ainsi une résilience augmentée. Tous les acteurs impliqués doivent désormais s’atteler à cette tâche, y compris dans le monde politique. 

Revendications des Vert’libéraux 

1. Mise en place d'une commission d'enquête parlementaire (CEP): Les événements entourant la reprise du Crédit Suisse doivent être examinés en détail et les responsabilités clarifiées.   

2. Si des fonds publics sont utilisés pour protéger UBS contre des pertes, les bonus pour le top management doivent être interdits dans leur totalité ou en partie.   

3. Nous devons introduire un système de responsabilité individuelle pour le top management des banques d'importance systémique (par exemple, le Senior Managers Regime comme au Royaume-Uni).  

4. Les ressources et les outils à disposition de l'Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers FINMA doivent être améliorés. Il faut suffisamment de personnel équipé d'outils efficaces pour superviser efficacement les banques.  

5. Dans le cadre de la supervision bancaire, des critères dynamiques devraient être davantage intégrés dans l'évaluation des risques (par exemple en cas de perte de confiance dans les marchés).   

6. Pour les banques d'importance systémique, il faut envisager des prescriptions plus strictes en matière de fonds propres et de liquidités. Il en va de même pour toutes les autres mesures visant à améliorer la stabilité et la résilience des banques. 

7. La Commission de la concurrence (COMCO) doit procéder à une analyse approfondie de la concurrence dans le contexte de la reprise de CS par UBS et, si nécessaire, proposer des mesures pour garantir la concurrence.  

8. Un calendrier concret pour la disponibilité des informations sur le rachat de CS par UBS est nécessaire. Nous devons savoir quand les prochaines étapes de la fusion auront lieu et quelles actions concrètes sont prévues.    

9. La délégation des finances qui approuve les prêts urgents a besoin d'une légitimité démocratique et d'un soutien plus large. Tous les groupes parlementaires doivent y être représentés à l'avenir.