Abolir la déduction de coordination et abaisser le seuil d’entrée à 12'458.-
Les emplois à temps partiel et le multisalariat ainsi que les interruptions de carrière sont particulièrement fréquents chez les femmes et les jeunes. Ceux-ci entraînent, hélas, une couverture insuffisante par notre système de pensions. Cette tendance va pourtant continuer à s'accentuer. En effet, la législation actuelle présuppose toujours d’un ménage à revenu unique, avec une charge de travail complète, sans interruption d'emploi et avec un revenu croissant. Ce modèle, très étriqué, ne couvre pas de nombreuses situations de vie et entraîne un désavantage en matière de prévoyance vieillesse. Ainsi, l'écart de pension entre les hommes et les femmes s'élève en moyenne à 20 000 CHF ou 37 % par an - dans la seule prévoyance professionnelle, il atteint 63 %. Afin d'atténuer ces effets, il convient de réduire la déduction de coordination et le seuil d'entrée, idéalement de les supprimer. En outre, l'épargne devrait commencer à l'âge de 20 ans plutôt que de 25 ans.
Renforcer le système à trois piliers
Les vert'libéraux soutiennent clairement le système à 3 piliers, dans lequel le premier pilier représente la sécurité de base et est supporté directement par la solidarité sociale (système de cotisations). Le deuxième pilier (LPP), quant à lui, est principalement composé des cotisations personnelles et de celles de l'employeur, mais comporte également des aspects de solidarité. Enfin, le troisième est basé sur l'épargne personnelle pour la retraite. Les trois piliers ont des méthodes de financement différentes pour de bonnes raisons. Les aspects de solidarité du deuxième pilier sont actuellement dépassés à cause de cotisations annuelles des assurés actifs beaucoup trop élevées par rapport aux pensions versées. Cela met en danger le système dans son ensemble. Ces trois piliers ne peuvent être maintenus que si la justice générationnelle s'applique également aux personnes actives et si les biographies professionnelles existantes sont traitées de manière égale. Les vert’libéraux demandent donc que les pourcentages de cotisations salariales soient adaptés pour palier le surcoût de la génération transitoire.
Adapter en permanence la prévoyance vieillesse à l'évolution de la situation
Pour les vert'libéraux, il est clair que la procédure actuelle de grandes réformes ne sert plus à rien. Force est de constater qu’elles ont toutes récemment échoué dans les urnes. Il est impératif que nous passions à la planification évolutive et que nous adaptions petit à petit la législation à cette réalité en constante évolution. Les vert'libéraux demandent donc que le Conseil fédéral fasse rapport sur les paramètres pertinents au début de chaque nouvelle législature afin que les mesures nécessaires puissent être prises.